Pourquoi la cosmétique sans eau est tendance ?

Pourquoi la cosmétique sans eau est tendance ?

Saviez-vous que la moindre crème ou le moindre lait pour le corps contenait au minimum 70 % d’eau ? (« aqua » dans la nomenclature INCI, qui se retrouve donc en premier dans la liste des ingrédients).

Cela fait une sacrée proportion. Mais est-ce nécessaire ? Est-ce que l’eau a un intérêt pour la peau ?

Je vous explique tout dans cet article !

 

shampoing solide

Sans eau = sans conservateur

Dissipons tout de suite un petit quiproquo qui revient souvent en atelier cosmétique homemade : les conservateurs ne sont utiles que si vous avez une phase aqueuse dans votre formule.

[phase aqueuse = eau, hydrolat, infusion, gel d’aloe vera]

Le conservateur est utile pour limiter les risques microbiologiques dans ce cas de figure. Eh oui, les bactéries et les champignons prolifèrent rapidement dans une phase aqueuse.

Bye bye la phase aqueuse, bye bye les conservateurs !

Ceci n’est pas plus mal quand on sait que ce sont des ingrédients de synthèse, parfois décriés comme le paraben (interdit depuis 2014) ou encore le triclosan (soupçonné d’être un perturbateur endocrinien).

Et qui dit sans conservateur, dit aussi moins de risque d’allergie.

Sans eau, vous n’avez donc pas besoin de conservateur. C’est un antioxydant qu’il faudra utiliser pour protéger la phase huileuse de votre produit de l’oxydation et donc du rancissement.

L’antioxydant le plus connu est la vitamine E. Pour ma part, je lui préfère l’extrait CO2 de romarin.

[Des études ont prouvé qu’il était encore plus efficace que le tocophérol, c’est-à-dire la vitamine E.]

En plus, il apporte l’odeur délicieuse et réjouissante du romarin !

C’est pour toutes ces raisons que je l’ai intégré comme antioxydant dans toute ma gamme Macérâts et tralala.

baume romarin
preparation diy baume karité
preparation diy baume a levre
baume a levres

Une tendance éco-responsable

 

Les consommateurs l’ont bien compris, ils plébiscitent ce genre de cosmétique aussi pour des raisons environnementales.

Les produits cosmétiques sans eau riment avec sans contenant en plastique. Et le plastique, ce n’est plus fantastique depuis un moment… On n’en veut plus !

D’où l’apparition de shampoing solide, de produits en poudre… [D’ailleurs, je suis en train de travailler sur une formule de masque visage en poudre, à suivre…]

Et pour les produits sous forme huileuse (sérum, huile de soin, huile de massage…), les contenants sont le plus souvent en verre.

Pour ma gamme, j’ai fait le choix du verre ambré qui permet de mieux conserver les huiles en les protégeant de la lumière.

Le verre, c’est un matériau sain, inerte, ne comportant aucun risque de contamination et ne relargant aucune substance chimique. Il peut se recycler à l’infini.

De nombreuses marques de cosmétique naturelle ont mis en place un système de consigne afin de récupérer les contenants vides pour les réinjecter dans le circuit.

Quant à moi, je teste un système hybride sur la bonne volonté de mes clients qui préfèrent me rapporter leurs flacons vides plutôt que de les jeter. Merci beaucoup !

 

pourquoi des cosmetiques sans eau

Des produits plus concentrés en principes actifs

 

Sans eau, les produits cosmétiques ont beaucoup plus de principes actifs grâce aux plus grandes proportions d’huiles végétales, de beurres végétaux, de cire, de macérats huileux de plantes médicinales…

[petit focus sur le macérât huileux, ma spécialité : c’est une huile végétale dans laquelle ont macéré des extraits de plantes médicinales et aromatiques. C’est une technique d’extraction d’actifs ancestrale !

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter l’article dédié aux macérats.]

L’intérêt des corps gras, c’est qu’ils ont plein de vertus pour la peau : ils peuvent être cicatrisants, apaisants, circulatoires, émollients, réparateurs, nourrissants

Quant aux cires, elles ont toutes des propriétés filmogènes.

Revenons un peu aux huiles végétales, pour moi l’un des meilleurs ingrédients en cosmétique naturelle. Je privilégie les huiles bio, produites localement.

Pourquoi les huiles végétales sont magiques ? Parce qu’elles regorgent de composants intéressants pour la peau : des acides gras mono-insaturés (oméga 9), des acides gras polyinsaturés (oméga 6), des vitamines (A, D, E, K).

Tous ces composants vont apporter des propriétés différentes à utiliser en fonction de son type de peau.

Par exemple, l’huile d’onagre est riche en oméga 6 et en vitamine E. Elle est très régénérante, anti-âge et adoucissante, ce qui en fait un allié pour les peaux matures et sensibles. C’est pourquoi je l’ai choisie pour faire partie de mon sérum visage peau sèche et mature.

Les produits anhydres (qui ne contiennent pas d’eau) durent également plus longtemps car on n’en met moins.

D’où ma devise : consommer moins mais mieux !

baume raffermissant paquerette
macerat
blush fard a joue diy

L’eau n’a aucun intérêt pour la peau

 

En cosmétique, l’eau est souvent utilisée comme solvant, c’est-à-dire qu’elle sert à lier les ingrédients entre eux et à varier les textures.

Mais en réalité, l’eau n’a pas d’intérêt pour la peau. Si vous voulez hydrater votre peau, buvez de l’eau !

[La phase aqueuse peut toutefois être considérée comme un actif s’il s’agit d’un hydrolat par exemple. Cet ingrédient apportera des actifs supplémentaires grâce aux molécules des plantes.]

 

Vous savez maintenant pourquoi j’ai choisi de fabriquer des produits cosmétiques sans eau, pour des raisons qualitatives et environnementales.

D’ailleurs le label Slow Cosmétique valorise et soutient les marques qui proposent de la cosmétique sans eau et innovent avec des produits à la fois écologiques, efficaces et pratiques.

[Macértâts et tralala fait partie de la liste des marques labellisées.]

 

baume cou et decollete paquerette immortelle
gamme macerats et tralala
serum visage peau mixte
Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Originaire de la Baie de Somme, la plus belle baie du monde, j’y retourne dès que possible. C’est là-bas que j’ai commencé à pratiquer la cueillette sauvage. Ortie, ail des ours, baie d’argousier, mûre, salicorne, oreille de cochon… La nature est partout généreuse. Je continue régulièrement à glaner avec mon fidèle compagnon.

Je me suis perfectionnée grâce à Aymeric de Kerimel de l’Eveil sauvage pour reconnaître les plantes sauvages, éviter les confusions et intégrer ces plantes dans des recettes culinaires simples et nutritives.

chien cueillette ail des ours bois de cise
chien dune brighton
argousier dune brighton

Retour aux plantes

Après 15 ans d’enseignement du français et de l’histoire-géographie, j’ai décidé qu’il était temps de changer de cap et de revenir vers les plantes.

Passionnée de plantes depuis toute petite alors que je réalisais sans cesse des herbiers, je suis revenue à mes premières aspirations. Après avoir intégré les plantes dans mon alimentation, j’ai commencé à m’intéresser aux vertus des plantes médicinales et aromatiques pour la peau.

Après avoir suivi des formations en cosmétique bio artisanale, j’ai commencé à proposer des ateliers pour apprendre à faire soi-même ses produits cosmétiques et à utiliser les bienfaits des plantes les plus communes.

atelier biocoop ok
atelier6 ok
atelier4 ok

Les premiers tests de formulation

Parallèlement, j’ai commencé à formuler quelques produits que je faisais tester à mon entourage. Pour cela, j’utilisais les plantes que je cultivais moi-même. Je les sélectionnais, les faisais sécher et les employais dans mes macérâts. C’est ainsi que j’ai choisi les futures plantes qui entreraient dans la composition finale de mes produits : la rose, le calendula, l’achillée millefeuille, la pâquerette, le romarin, l’hélichryse…

 

calendula souci plante medicinale
sechoir plantes medicinales
paquerette

Un nouveau cap franchi

Les retours étant bons et étant moi-même convaincue de la qualité de mes produits grâce aux matières premières choisies, j’ai décidé de me lancer dans l’artisanat en concevant, pour commencer, une gamme de trois sérums visage pour des types de peau différente.

Et me voici, après 15 ans de fonctionnariat, entrée dans l’entrepreneuriat ! Mais pas n’importe lequel, celui qui a du sens car tous mes choix sont portés par des exigences fortes d’un point de vue environnemental.

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